Biographie


 

Fluoman et le Reggae

Né en 1952, Fluoman a commencé ses études d’art à la fin des années 60.
Ses œuvres de jeunesse tirent leurs inspirations de peintres post-impressionnistes comme Paul Gauguin ou Toulouse Lautrec ainsi que d’artistes contemporains tels que Francis Bacon ou Yves Klein.

Oeuvres de jeunesse / Early work

Oeuvres de jeunesse / Early work

Deux mondes importants ont conditionné son parcours : l’Afrique et la musique. Il trouve la synthèse des deux en découvrant le reggae et son message : le retour vers l’Afrique.

Dans les années 70 il découvre le reggae et le mouvement Rasta. Fluoman réalise alors des portraits de chanteurs jamaïcains et conçoit des décors de scène pour leurs concerts : des œuvres épurées, empruntes de musique qui deviendront un témoignage historique de l’émergence du mouvement à l’échelle internationale.


 
Wiss, from "Israel Vibration"

Wiss, from "Israel Vibration"

Il réalise de nombreuses pochettes de disques pour ses amis du label Jah Live. Il participe à l’organisation de concerts pour des artistes jamaïcains qui, pour la plupart, venaient en France pour la première fois (Culture, The Congos, Ras Michael, Lone Ranger, Hugh Mundell...)

Lors de ces concerts, il expose des toiles en décors de scène qu’il éclaire en lumière noire. Il nomme ce principe d’éclairage fluo live "Sound System Fluo" ou "Fluo System".
Ce terme donne naissance au court métrage du même nom, qu’il réalise en 1981 avec Ulysse laugier.

Le mouvement rastafari est assimilé par certains à une religion, par d’autres à une philosophie, voire un syncrétisme pour ses emprunts à la Bible.
Les Rastas le conçoivent comme un mode de vie.

A la suite de la mort de Bob Marley, qui met fin à l’age d’or du reggae en France, Fluoman va chercher ses inspirations en Afrique, terre de son enfance. Son travail en Afrique est le reflet de son désir de mettre en valeur les cultures et les mouvements d’émancipation africains (il rencontre et développe une complicité avec Thomas Sankara, s’engage dans des mouvements artistiques internationaux contre l’apartheid).


 

« Tant que l’apartheid n’est pas mort, je vais continuer à travailler dessus »

réaffirme-t-il en août 2005, insistant sur l’actualité toujours forte de son travail.

Fluoman et l’Afrique

La peinture de Fluoman a deux visages : l’un s’épanouissant dans les paysages et la vie quotidienne de l’Afrique, l’autre d’une grande violence dénonçant toute politique de ségrégation.

Fluoman devant une peinture sur Lalibella

Fluoman devant une peinture sur Lalibella

Il réalise une série sur les émeutes de Soweto qui fera le tour du monde. Il peint les nomades Borroros et les musiciens traditionnels, qui formeront deux grandes séries. Dans le même temps il réalise des affiches pour le FESPACO ou l’UNESCO.

Dans les années 90 Fluoman se penche sur l’Ethiopie et élabore un nouveau graphisme basé sur sa vision de l’art copte éthiopien, parfois naïf parfois extrêmement soignée. Il décide alors de se consacrer exclusivement à son art. Il s’installe à Marseille dans les années 2000. Source d’inspiration, Marseille est le melting pot qu’il affectionne. Il y réalise une série de toiles illustrant le littoral phocéen. Il vibre au son du Vélodrome où il a réalisé plusieurs peintures murales et d’immenses bannières (hissées en drapeau lors des matchs) en collaboration avec les jeunes des quartiers.
Eloigné du milieu de l’art, il passe toute son énergie dans la peinture, il peint pour les gens, et pour la postérité.

Plus de peintures : l’Expo permanente


 
Ras Michael (détail)

Ras Michael (détail)

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